Le territoire parisien est le résultat d'extensions successives depuis l'antique Lutèce : enceintes de Philippe Auguste puis de Charles V jusqu'aux limites actuelles de la ceinture des Maréchaux de la réforme du Préfet Haussmann de 1860. Il a englobé alors des communes de sa périphérie : Montmartre, Belleville, La Villette, Passy et annexé une partie du territoire d'autres : Montrouge, Vanves et Neuilly-sur-seine.
Au cours du XXe siècle, la capitale n'a « exporté » traditionnellement vers ses voisins que des nuisances de toutes sortes : cimetières, cités HLM, infrastructures de transport (voies ferrées, circulation automobile).
Historiquement et sociologiquement, Paris et sa banlieue ont évolué de façon antagoniste. Hormis lors de l'existence du département de la Seine (1790 - 1966) et lors de l'élaboration du Schéma Directeur l'agglomération parisienne par Paul Delouvrier, l'agglomération parisienne n'a jamais été administrée d'un seul tenant.
Paris est une des rares métropoles à ne pas être dotée d'une structure administrative de l'ensemble de son agglomération contrairement à ses homologues de rang mondial (Greater London Authority), Berlin et le Brandebourg) et de province dotées pour la plupart en communauté d'agglomération ou communauté urbaine.
Trop à l'étroit dans ses 105 km², la capitale ne peut aujourd'hui assumer seule efficacement le développement économique, la politique de l'habitat.
Pierre Mansat
Pierre Mansat
En 2001 cependant, la nouvelle majorité municipale de Bertrand Delanoë crée une délégation à la coopération avec les collectivités territoriales d'Île-de-France. Elle est confiée à Pierre Mansat. Un Histoire des relations Paris - banlieue aux XIXe et XXe siècles séminaire de formation en histoire contemporaine sur l'histoire des relations Paris-banlieue a enfin été créé par l'université Paris-1 et l'EHESS.
Les aménagements contemporains portés par le SDRIF (Schéma Directeur de la Région Île-de-France). Enfin, vont dans le sens d’une amélioration de la continuité du tissu urbain entre Paris et sa banlieue (couvertures du boulevard périphérique, quartiers intercommunaux) et des transports de banlieue à banlieue (ligne T3 du tramway des Maréchaux Sud et son prolongement par l’Est jusqu’à la porte de la Chapelle, futur Métrophérique ou projet Orbital de ligne de métro en petite ceinture[1].
Les protocoles d’accord [modifier]
De nombreux protocoles d'accord entre Paris et les collectivités territoriales de son agglomération ont depuis été signés.
Seine-Saint-Denis : Montreuil-sous-Bois (juin 2002), Pantin (novembre 2004), Saint-Ouen, (mars 2003), communauté d'agglomération Plaine Commune (juin 2005), Clichy-sous-Bois (une première puisque la collectivité n'est pas limitrophe de la capitale), conférence interdépartementale avec la Seine-Saint-Denis ;
Hauts-de-Seine : Vanves (juin 2003), Issy-les-Moulineaux (septembre 2003), Clichy-la-Garenne (novembre 2003) , Malakoff (septembre 2004), Boulogne-Billancourt ;
Val-de-Marne : syndicat mixte de la Bièvre (juillet 2002), Nogent-sur-Marne, Joinville-le-Pont (mai 2004), conférence interdépartementale avec le Val-de-Marne (novembre 2003), Gentilly, Saint-Mandé, Vincennes, Ivry-sur-Seine (septembre 2006).
D'autres sont prévus : Bagnolet et Fontenay-aux-Roses.
Couverture du périphérique à la Porte des Lilas
Couverture du périphérique à la Porte des Lilas
La couverture de la Porte des Lilas : le projet
La couverture de la Porte des Lilas : le projet
Les protocoles d’accord coordonnent l’action publique locale de la capitale et de chaque collectivité limitrophe : mise en commun de moyens d’expertise, techniques, d’informations, logement, emploi, politique culturelle, environnement. Des aménagements, enfin, matérialisent les nouvelles relations entre Paris et sa banlieue, effaçant la rupture urbaine introduite par la boulevard périphérique : passerelles et nouveaux modes de circulation douce, couvertures du périphérique (porte des Lilas, porte de Vanves, quartiers intercommunaux.
La Conférence Métropolitaine [modifier]
Enfin et surtout la Conférence métropolitaine de l’agglomération parisienne a été mise en place en juillet 2006 et s’est réunie à propos des déplacements urbains en octobre 2006. Elle s’est réunie cinq fois depuis pour débattre principalement des questions d’habitat et de transports.
Elle regroupe 63 communes de la zone dense de l’agglomération.
Elle représente un lieu de concertation entre la capitale et son agglomération. Sans institution pérenne dotée d'un statut ou d'un budget, elle s'inspire des Pays et de leurs conseils de développement ou encore des formes de coopération intercommunale associative comme l'Association des Collectivités Territoriales de l'Est Parisien (ACTEP).
Lancée par la majorité de gauche du Conseil de Paris, elle ne fait pas l’unanimité politique. L’UMP interdit en particulier à ses maires d’y participer. Seules quatre municipalités l’ont rejointe.
Le Grand Paris au cœur des préoccupations [modifier]
Au printemps 2007, le Président de la République relance à l’occasion d’un discours à la plate-forme aéroportuaire de Roissy sur le nouveau SDRIF l’idée d’un « Grand Paris » pour laquelle il entend faire peser de tout son poids le rôle de l’État. [2]. L’attitude correspond à une recentralisation de l’action dans ce domaine, principalement par la tenue d’un Comité interministériel d’aménagement du territoire (CIADT). Elle prend pour argument l’incapacité de la Mairie de Paris et du Conseil régional à mettre en œuvre la structure au cours de la mandature actuelle de Bertrand Delanoë.
Elle reçoit la critique de la majorité de gauche du Conseil de Paris et de la région Ile-de-France qui revendique la primauté de l’initiative ainsi qu’une mise en place concertée et décentralisée au travers des structures actuelles. La gauche dénonce également une façon de contourner leur majorité politique.
L’idée ne fait pas non plus l’unanimité parmi les départements de petite couronne qui le perçoivent comme un élément concurrent de leur action. [3]. Elle est également dénoncée comme une forme de retour en arrière au temps du département de la Seine ainsi que contradictoire à l’heure des politiques de proximité.
Le débat demeure ouvert quant aux différentes modalités de cette future structure. Quel sera son statut (communauté d’agglomération, communauté urbaine ou statut de collectivité territoriale spécifique à l’image de la Corse ou la Nouvelle-Calédonie. Quel sera son périmètre : collectivités limitrophes, ensemble de la zone dense de l’agglomération parisienne correspondant à la petite couronne, voire aux confins des villes nouvelles.
Le 4 juin 2008, Dix équipes internationales d'architectes se sont vu confier la tâche, par Nicolas Sarkozy, de réfléchir à un "projet d'exception" pour l'avenir de Paris. Les dix équipes retenues sont les équipes Richard Rogers, Lion, Klouche, Portzamparc, Grumbach, Nouvel, Studio 08, Roland Castro, Geipel-Andi et MVRDV.
Paris, Grand Paris, Paris Métropole ou Région Capitale [modifier]
Paris Métropole est l'appellation retenue à l’automne 2007 par Bertrand Delanoë, maire de Paris pour une future structure de coopération pérenne et institutionnalisée de l'agglomération parisienne [4].
Région capitale est l'appellation retenue en mars 2008 pour désigner le poste de Christian Blanc, secrétaire d'état en charge du développement de la région capitale.
Infos au Vésinet
mardi 10 juin 2008
Grand Paris
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